5 occasions de pratiquer la pleine conscience au quotidien quand on n’a pas le temps de méditer

Le point positif du passage à l’heure d’été, c’est que les enfants se réveillent plus tard. Ca ne durera pas longtemps, je le sais, mais depuis quelques jours j’ai l’immense privilège de bénéficier d’une demi-heure pour moi le matin, entre 6h30 et 7h. QUEL BONHEUR!

Je ne sais pas vous, mais moi j’ai vraiment besoin de ma petite routine le matin pour relancer la machine. Alors les enfants qui sautent dans mon lit à 6h20, quand le réveil vient de sonner et que j’ai lâchement et lourdement laissé retomber ma main sur “snooze”, ça ne me facilite pas la tâche.

Mais ce matin, à 6h30 tout le monde dormait encore, alors j’ai pu prendre le temps de faire mes étirements dans mon lit, de me lever doucement, de boire un grand verre d’eau, d’aller m’asseoir sur ma terrasse et de prendre cinq minutes pour méditer cheveux au vent en écoutant le chant des oiseaux. J’ai même eu le temps de prendre une douche en musique… Enfin presque, Elodie est arrivée au moment où j’allumais l’eau: on a discuté pendant toute ma douche et c’était bien aussi. Quoi qu’il en soit, j’ai eu une petite demi-heure pour moi et ça m’a fait un bien fou!

Alors oui, pour avoir ce temps pour moi tous les matins je pourrais tout simplement avancer (encore) mon réveil d’une demi-heure… mais me lever à 5h quelque chose ce n’est juste pas possible et puis j’ai bien peur que ce soit contre-productif. Du coup, pour me connecter à moi chaque jour et pour pratiquer la pleine conscience même quand je n’ai pas le temps de méditer le matin, j’ai développé quelques stratégies toutes bêtes que je voulais partager avec vous. Ces conseils fonctionnent aussi pour ceux d’entre vous qui ne tiennent pas en place et luttent pour “rester assis 10 minutes en observant leurs pensées” (comme vous l’avez lu, je fais moi-même partie de cette catégorie de personnes et très souvent 5 minutes me paraissent déjà bien trop longues).

C’est parti! Respirez profondément, connectez-vous à votre souffle, et pratiquez la pleine conscience:

1. Sous la douche

Depuis quelques temps, j’essaye de prendre des douches sensorielles. Non, ce n’est pas ce que vous croyez! Ce que j’appelle une douche sensorielle, c’est une douche, toute simple, comme vous en prenez sans doute chaque jour, mais pendant laquelle vous vous concentrez au maximum sur vos sensations.

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Le bruit de l’eau qui coule ou le son de la musique si vous prenez votre douche en musique (si vous écoutez les infos, concentrez-vous plus sur le son des paroles prononcées que sur leur sens), l’odeur du gel douche ou du shampoing, les sensations créées par la mousse et par l’eau sur votre peau, la température de l’eau, son impact sur votre corps… L’idée est de vous détacher des pensées qui tourbillonnent dans votre tête pour vous raccrocher au corps et vous réveiller en douceur, ou pour vous relaxer si vous préférez prendre votre douche le soir.

Dès qu’une pensée se forme dans votre esprit, prenez-en conscience et revenez aux sensations. Essayez de sentir quelles parties du corps réclament votre attention. Si vous vous sentez stressé.e, triste ou énervé.e, imaginez que ces émotions coulent sur votre corps et disparaissent avec l’eau dans les canalisations. Vous verrez qu’au lieu de prendre votre douche machinalement, sans même vous rendre compte que vous vous savonnez, vous en ferez un moment de détente agréable ou une expérience énergisante et tonifiante, en fonction de l’intention que vous y mettrez!

2. Pendant le repas

Quelle meilleure occasion de pratiquer la pleine conscience que lorsque l’on se trouve face à une assiette remplie d’aliments aux couleurs, odeurs, textures et saveurs variées?

Avant de passer à table, posez une main sur votre ventre, inspirez profondément, et identifiez en conscience ce dont vous avez besoin pour être rassasié.e. Si vous cuisinez, vous pouvez commencer dès la préparation à vous concentrer sur tout ce qui passe entre vos mains. Dans tous les cas, au moment de vous asseoir, prenez le temps d’admirer votre assiette. D’identifier toutes les couleurs qui s’y trouvent, de sentir les odeurs, de prendre conscience de l’impact que cela a sur votre appétit et sur votre salive (le système digestif se met en action dès cette étape du repas!). Lorsque vous mettez les aliments en bouche, faites le doucement, sans vous précipiter, et repérez les différentes textures qui se trouvent dans votre bouche. Cela vous donnera sans doute envie de vous amuser, lorsque vous préparerez vos repas, à y mettre un maximum de couleurs et de textures différentes (tiens, une noix croquante dans ma salade verte)!

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Il y a de nombreux avantages à pratiquer la pleine conscience lorsque l’on mange, le principal et non négligeable étant que cela facilite la digestion. Et personnellement, vous allez peut-être me prendre pour une folle, mais je pousse l’expérience jusqu’à la vaisselle, en suivant les mêmes principes que sous la douche. Cela me permet de faire de cette tâche ménagère a priori peu engageante un moment agréable et privilégié!

3. En marchant

Je connais deux façons de marcher: parfois je fonce en mode pilote automatique, d’un pas assuré et en pensant à un million de choses ou en regardant mes e-mails sur mon portable. Et parfois je prends la décision de ralentir et de profiter de la balade, même si en apparence elle n’a aucun intérêt.

Là encore, je me concentre sur les sensations. Je prends conscience de l’air sur ma peau et note mentalement s’il est lourd ou léger, froid ou chaud, s’il y a beaucoup de vent ou non. J’observe autour de moi, sans juger, les passants que je croise, les publicités urbaines, la végétation s’il y en a, l’état du ciel, les couleurs qui se trouvent dans mon champ de vision. J’écoute et je décompose les sons: ceux qui sont à proximité immédiate et ceux qui viennent d’un peu plus loin. Je respire les odeurs…enfin pas toujours, j’avoue qu’à la campagne c’est sympa, mais en pleine ville ça peut vite être désagréable.

Et surtout, je respire!

C’est efficace aussi bien dans les couloirs du métro parisien que dans une rue ou dans un parc: l’idée n’est pas d’analyser ce que l’on ressent, mais d’en prendre note. C’est la meilleure façon que je connaisse d’arriver détendu.e au boulot .

4. En dansant

“Euh oui, mais alors là on sort du quotidien” me direz-vous… eh bien non, pas forcément. Une chanson dure environ 3 minutes, et je vous assure que ça vaut vraiment le coup de rajouter un moment de danse dans une routine quotidienne!

Avec le Qoya, j’ai appris à danser librement sans réfléchir à mes mouvements, à tout simplement suivre la musique et à me focaliser sur le ressenti de chaque cellule de mon corps.

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Alors vous aussi, essayez: tournez le dos au miroir, fermez votre porte à clé pour être sûr de ne pas être dérangé, mettez votre musique préférée à fond (ou pas, si vous êtes au bureau) et laissez vous porter par la musique avec une seule question en tête: “quel mouvement puis-je faire à chaque instant pour me sentir encore mieux dans mon corps ?” Ne jugez pas vos mouvements, tournez votre attention vers l’intérieur et cherchez les sensations de plaisir, de liberté, de lâcher-prise.

C’est aussi un outil précieux pour décompresser après un moment de stress, pour faire sortir une émotion coincée (tristesse, colère, amertume), ou pour célébrer vos réussites. Là encore, tout dépend de l’intention que vous vous fixerez avant de commencer à danser.

5. A tout moment, en ralentissant

Quelle que soit votre activité du moment, essayez de la faire deux fois plus lentement. Puis encore deux fois plus lentement. Et encore. Et encore. Et encore…

Prenez note de ce qui se révèle alors à votre conscience. Prenez conscience des sensations. Ressentez l’impact sur votre mental et sur votre corps. Accompagnez chacun de vos mouvements d’une respiration longue et consciente. Lâcher prise l’espace d’un instant sur votre envie d’aller vite, de terminer votre tâche, de passer tout de suite à l’élément suivant sur votre to-do list ou dans votre planning. Donnez-vous le droit de prendre votre temps et de le savourer.

Et je rajoute un défi à cet exercice, qui n’est déjà pas forcément facile ni naturel dans nos vies surchargées: faites-le d’autant plus lorsque vous sentez le stress monter. Lorsque vous voyez une deadline se rapprocher, ou au moment où vous répétez pour la quinzième fois à votre enfant de mettre son manteau pour partir à l’école, prenez une seconde pour respirer, pour ralentir, pour vous recentrer. Cela ne pourra que vous faire du bien, et pendant un instant, le stress du temps qui passe vous paraîtra totalement insignifiant puisque vous ne connaîtrez que le moment présent!

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